Vendredi 24 juin 2016 : Nous venons d'apprendre la réouverture officielle de la classe à l'école de Cieux pour le RPI Cieux-Javerdat, le maintien de la décharge de direction et Sandrine qui décide de rester à l'école de Cieux.
Bilan et perspectives
En plus de l'évolution favorable des effectifs, il aura fallu 656 signatures de la pétition, 4 mois de mobilisation, plusieurs journées d'action et d'information, l'annonce d'une journée «école morte» et du blocage de la RN 147, plusieurs rencontres avec l'Inspection académique pour que les 7 classes sur le RPI Cieux-Javerdat soient maintenues.
Nous pouvons nous réjouir de cette situation : réouverture de la classe, maintien de la décharge de directeur et Sandrine qui décide de rester à l'école de Cieux.
Nous vous invitons à lever ensemble notre verre à l'occasion de la fête des écoles à Javerdat le 1er juillet à partir de 17 h 30.
Seulement, il est nécessaire de s'organiser et de travailler pour ne pas revivre la même chose une prochaine fois.
La méthode en cours pour l'établissement de la carte scolaire rend la suppression d'une classe possible dès la moindre baisse de l'effectif des élèves. De plus, il est beaucoup plus facile de perdre une classe que d'en ouvrir une. Dans ces conditions, il est nécessaire qu'un suivi attentif et rigoureux soit mis en place. Les chiffres justifient une carte scolaire qui se déploie sans concertation et sans tenir compte des dispositifs mis en place localement, par exemple celui relatif à la TPS (Toute Petite Section). Au delà, les municipalités ont à renforcer l'attractivité pour les jeunes couples. S'il n'y a pas de solutions toutes faites, les propositions et leurs discussions sont souhaitables. Il s'agirait par exemple, à Cieux, d'implanter des jeux pour enfants sur la place rénovée du 8 Mai et de rechercher une issue pour les parcelles invendues du lotissement.
Il conviendrait aussi de corriger une situation profondément contradictoire. Les conseillers départementaux représentant la majorité du Conseil ont voté seuls avec l'administration de l'Éducation nationale une carte scolaire calamiteuse alors que les représentants des enseignants et des parents ont voté contre, se sont abstenus ou n'ont pas participé au vote. Ensuite face aux problèmes locaux les conseillers départementaux des cantons concernés sont intervenus pour tenter de remédier à la situation. La majorité du Conseil devrait pouvoir porter une appréciation plus juste des situations locales plutôt que de suivre des orientations nationales. Cela pour contribuer à l'élaboration d'une carte scolaire correspondant mieux aux besoins.
Deux autres éléments devraient guider l'attitude de chacun. D'une part, le taux d'encadrement (nombre d'adultes pour 100 élèves) place la Haute-Vienne en queue de peloton (5,13) dans la moyenne nationale (5,27). D'autre part, la France arrive en 21ième position, selon l'OCDE, avec 22,7 élèves par classe en primaire. La France a ainsi un des taux d'encadrement les plus bas à l'école primaire, élément d'explication central de l'échec scolaire. Les députés et sénateurs qui se sont adressés à l'Inspecteur d'académie après avoir préparé et voté le budget de l'État et donc de l'Éducation nationale devraient s'attaquer à ces deux problèmes pour dégager les moyens nécessaires. Le seul rattrapage pour le taux d'encadrement demanderait une cinquantaine de postes.
Enfin, dans nos territoires ruraux, la qualité de l'école, la possibilité pour les familles d'une scolarisation de proximité, sont des critères déterminant à leur vitalité. Toute dégradation de l'offre scolaire est un mauvais signe affectant l'installation de jeunes avec des enfants. C'est aussi un impact négatif pour les commerces, les emplois locaux et l'avenir de la commune. Autant de raisons pour préserver ensemble nos écoles.
Vincent Naudin Aurore Soulayrès Zélie Epain Florence Boutaud Jean-Marie Esclamadon
Bilan et perspectives
En plus de l'évolution favorable des effectifs, il aura fallu 656 signatures de la pétition, 4 mois de mobilisation, plusieurs journées d'action et d'information, l'annonce d'une journée «école morte» et du blocage de la RN 147, plusieurs rencontres avec l'Inspection académique pour que les 7 classes sur le RPI Cieux-Javerdat soient maintenues.
Nous pouvons nous réjouir de cette situation : réouverture de la classe, maintien de la décharge de directeur et Sandrine qui décide de rester à l'école de Cieux.
Nous vous invitons à lever ensemble notre verre à l'occasion de la fête des écoles à Javerdat le 1er juillet à partir de 17 h 30.
Seulement, il est nécessaire de s'organiser et de travailler pour ne pas revivre la même chose une prochaine fois.
La méthode en cours pour l'établissement de la carte scolaire rend la suppression d'une classe possible dès la moindre baisse de l'effectif des élèves. De plus, il est beaucoup plus facile de perdre une classe que d'en ouvrir une. Dans ces conditions, il est nécessaire qu'un suivi attentif et rigoureux soit mis en place. Les chiffres justifient une carte scolaire qui se déploie sans concertation et sans tenir compte des dispositifs mis en place localement, par exemple celui relatif à la TPS (Toute Petite Section). Au delà, les municipalités ont à renforcer l'attractivité pour les jeunes couples. S'il n'y a pas de solutions toutes faites, les propositions et leurs discussions sont souhaitables. Il s'agirait par exemple, à Cieux, d'implanter des jeux pour enfants sur la place rénovée du 8 Mai et de rechercher une issue pour les parcelles invendues du lotissement.
Il conviendrait aussi de corriger une situation profondément contradictoire. Les conseillers départementaux représentant la majorité du Conseil ont voté seuls avec l'administration de l'Éducation nationale une carte scolaire calamiteuse alors que les représentants des enseignants et des parents ont voté contre, se sont abstenus ou n'ont pas participé au vote. Ensuite face aux problèmes locaux les conseillers départementaux des cantons concernés sont intervenus pour tenter de remédier à la situation. La majorité du Conseil devrait pouvoir porter une appréciation plus juste des situations locales plutôt que de suivre des orientations nationales. Cela pour contribuer à l'élaboration d'une carte scolaire correspondant mieux aux besoins.
Deux autres éléments devraient guider l'attitude de chacun. D'une part, le taux d'encadrement (nombre d'adultes pour 100 élèves) place la Haute-Vienne en queue de peloton (5,13) dans la moyenne nationale (5,27). D'autre part, la France arrive en 21ième position, selon l'OCDE, avec 22,7 élèves par classe en primaire. La France a ainsi un des taux d'encadrement les plus bas à l'école primaire, élément d'explication central de l'échec scolaire. Les députés et sénateurs qui se sont adressés à l'Inspecteur d'académie après avoir préparé et voté le budget de l'État et donc de l'Éducation nationale devraient s'attaquer à ces deux problèmes pour dégager les moyens nécessaires. Le seul rattrapage pour le taux d'encadrement demanderait une cinquantaine de postes.
Enfin, dans nos territoires ruraux, la qualité de l'école, la possibilité pour les familles d'une scolarisation de proximité, sont des critères déterminant à leur vitalité. Toute dégradation de l'offre scolaire est un mauvais signe affectant l'installation de jeunes avec des enfants. C'est aussi un impact négatif pour les commerces, les emplois locaux et l'avenir de la commune. Autant de raisons pour préserver ensemble nos écoles.
Vincent Naudin Aurore Soulayrès Zélie Epain Florence Boutaud Jean-Marie Esclamadon